Gand-Wevelgem : Un deuxième front découverte pour les Bleues

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Après le Trophée Alfredo Binda, Gand-Wevelgem va marquer le deuxième rendez-vous de la Coupe des Nations Juniors Femmes, ce dimanche, en Belgique. L’occasion pour le nouveau sélectionneur de tester un maximum de filles puisque le front belge sera complètement différent de celui qui avait été aligné en Italie. “C’est le but de notre travail de formation : on veut faire découvrir le haut niveau à un maximum de filles. C’est comme ça que l’on pourra construire le groupe le plus performant possible tout au long de la saison”. Émilian Broë ne souhaite pas demander monts et merveilles au collectif tricolore pour ce rendez-vous, même si une bonne surprise ne serait évidemment pas de refus. “C’est une course qui a une belle petite histoire avec des vainqueures de renommée au palmarès, qui ont depuis fait carrière chez les Élites. J’attends avant tout des filles qu’elles apprennent et qu’elles construisent un groupe, qu’elles se mettent en ordre de marche pour la suite de la saison. Et surtout, je ne veux pas qu’elles aient de regrets après la course. On n’aura pas forcément un objectif de résultat car pour la plupart d’entre elles, ce sera une première en Coupe des Nations. Le mot d’ordre sera l’apprentissage”.

UN APPRENTISSAGE ACCÉLÉRÉ SUR LE TERRAIN


Parmi les filles présentes au sein de la sélection nationale, on retrouve notamment Elyne Roussel. “J’ai super hâte de découvrir tout ça ! Porter le maillot de l’équipe de France en compétition, ça va me faire bizarre. En tant que J1, je ne m’y attendais pas vraiment. C’est une petite surprise car il n’y avait que quatre J1 au stage de pré-saison et je ne pensais pas avoir ma chance tout de suite. Je me suis donnée à 100% pendant le stage et c’est une superbe opportunité. Porter le maillot des Bleues va me donner de la force”. La Bretonne a déjà eu l’occasion de courir cette saison lors du Circuit des Plages Vendéennes. “Je me suis rendu compte que j’étais déjà dedans et que j’avais le rythme, ça fait plaisir. Je me sentais bien en forme. Le but sera d’être régulière toute l’année désormais”, ajoute pour DirectVelo celle qui va donc “découvrir le niveau international face à des filles comme Zoé Backstedt. Clairement, ça ne va pas être la même chose qu’au niveau régional mais c’est bien car on est là pour apprendre”.

Clémence Chéreau aborde Gand-Wevelgem sensiblement dans le même état d’esprit. Pour apprendre. D’autant que ce vendredi matin, la jeune résidente de Troo, toute petite commune du Loir-et-Cher, ne savait pas encore qu’elle allait se rendre en Belgique. “Initialement, j’étais prévue à Guégon mais j’ai été appelée ce vendredi midi pour remplacer Alice (Brédard) qui a eu la Covid. C’est malheureux pour elle et en même temps, c’est une opportunité pour moi. C’est un moment important. Je vais découvrir le plus haut niveau et la façon de courir, c’est une chance. Ce sera ma première en Belgique”. Au moment de monter dans le train pour se rendre outre-Quiévrain, la pression est montée d’un coup pour Clémence Chéreau. “Sur le coup, j’étais très enthousiaste mais là, quelques heures après, avec du recul, je me dis qu’il va falloir s’appliquer et s’accrocher car le niveau va être très haut (sourire)”.

MAURÈNE TRÉGOUET EST AMBITIEUSE

Contrairement à ses coéquipières, Clémence Chéreau n’était pas présente sur le stage gardois de février. Ce qui ne l’a donc pas empêchée d’être dans les petits papiers du sélectionneur. “Pendant le stage dans le Gard, j’étais à Besançon avec le Pôle France. Émilian (Broë) est venu nous voir aussi, on a eu des entretiens individuels et il a évoqué les sélections nationales”, précise celle qui fera des grands Championnats internationaux sur piste ses principaux objectifs de la saison 2022. “Sur la route, c’est une année de découverte et de transition”.

Maurène Trégouet, pour sa part, n’est pas venue en Belgique pour apprendre ou pour découvrir. J2, elle a déjà participé à une manche de la Coupe des Nations l’an dernier, le Watersley Challenge, aux Pays-Bas. Elle avait également été sélectionnée pour le Mondial. “Je connais le niveau et je sais à quoi m’attendre. Aux Pays-Bas, il y avait aussi des pavés donc ce ne sera pas une totale découverte. Je connais la plupart de mes adversaires grâce aux expériences de l’an passé”. Ainsi, elle assure être ambitieuse. “J’ai déjà découvert l’an passé donc maintenant, je dois être performante. J’espère être régulièrement au sein du collectif. Je garde de bons souvenirs de la manche aux Pays-Bas alors j’aimerais y retourner. Je pense aussi aux Championnats internationaux, mais comme toutes les filles”. Ce Gand-Wevelgem doit donc être pour elle une première étape avant, elle l’espère, des sélections régulières sur les plus grands rendez-vous du calendrier. Seule ombre au tableau : ses incertitudes physiques. “Je n’ai fait aucune course féminine pour l’instant et je n’ai repris que la semaine passée car avant, j’étais blessée. C’est dur d’avoir des repères mais je n’ai plus aucune douleur et ça devrait aller maintenant”. Si elle avait participé à la manche de Coupe de France de Guégon, elle aurait couru à domicile. “La course passe vraiment devant la maison. Mais une sélection en équipe de France, ça ne se refuse pas !”.



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